We can be heroes …

banniere marathon #Epilogue

Il est 8h30 quand je débarque sur les quais Est de la charmante bourgade de Courseulles-sur-mer. Le stress de la veille s’est presque évaporé laissant place à une espèce de joie toute particulière, mêlant impatience et béatitude.

Avant de me caler dans mon sas de départ, je me faufile dans la foule pour aller saluer Cyril, un des meneurs d’allure en 4h. Je n’ai absolument pas l’intention de le suivre, mais il me prodigue quelques derniers conseils, avec un calme apaisant et communicatif.

Quelques minutes plus tard, j’y suis : je m’élance sur mon premier marathon. Un moment chargé d’émotion. Est-ce dû aux semaines d’entraînement ? A mon investissement dans cette course ? Au soutien de celles et ceux qui m’ont suivie ? Un peu de tout ça sans doute. Quoi qu’il en soit, je suis envahie par la joie et ravale même une petite larme. Je déguste chaque seconde de ce moment : les autres coureurs, la mer qui s’étend à notre gauche, le rythme de nos pas silencieux. Je suis exactement là où je veux être.

La béatitude

Je pars doucement. Nous traversons de nombreux villages plus ou moins animés mais toujours agréables. Les grand-mères sont à leurs fenêtres, nous les saluons gaiement. Entre deux ruelles de villages normands, nous longeons la mer. Pendant ces premiers kilomètres, je laisse mes jambes courir toutes seules. Je suis trop affairée à sourire à tout le monde. Je dois même avoir l’air un peu simplette à force de sourire niaisement comme ça. A vrai dire, je me fous un peu de mon chrono, même si j’essaie de ne pas être trop loin de 6’/km. Très vite, je m’installe dans mon rythme et me sens très bien comme ça. Je sais que je ne ferai pas 4h. Ce n’est pas un renoncement, je vérifie juste ce que je pensais depuis longtemps : 5’40, c’est trop rapide pour moi. Je tiendrais un semi comme ça, peut-être 25 kilomètres ou un peu plus, mais à quel prix ?

Au 10ème kilomètre, je reconfigure mon cerveau : c’était l’échauffement, ça ne comptait pas vraiment. Je continue jusqu’au 15ème, toujours aussi joviale et croisant deux filles qui courent également leur premier marathon, un petit vieux qui en est à son 128ème, un groupe de gaillards rigolos. Bref, j’ai envie de parler à tout le monde. Puis, nous quittons le bord de mer.

Ouistreham est assez terne, il se met à pleuvoir légèrement.

La concentration

Nous entrons dans les terres et commençons à longer le canal, jusqu’au Pegasus Bridge. Là-bas, ce sera le semi. Cette partie est assez monotone. Une ligne droite, aucun spectateur. Depuis quelques minutes, je suis deux coureurs. Nous engageons la conversation, l’un est rouennais et je suis contente d’avoir de la compagnie à ce moment là. Je les lâche au ravitaillement du 25ème, jugeant que nous n’allons pas assez vite. Avec le recul, j’aurais peut-être dû rester avec eux.

Le mental

Je suis bien. Je suis toujours bien. Certains commencent à marcher. J’en encourage quelques uns, jusqu’à me faire envoyer bouler par un papy, manifestement vexé d’avoir lâché.

Malgré tout, toujours aussi souriante, je cherche à accrocher le regard des spectateurs, j’ai besoin de partager mon enthousiasme avec qui le voudra bien. J’ai besoin d’encouragements aussi. Pourtant, les spectateurs sont de plus en plus silencieux. Ils sont sans doute renfrognés par les mines déconfites de ceux qui souffrent. Je passe les 25, 30, 32. Bien sûr les jambes deviennent lourdes, mais ça va. Je ne ralentis pas l’allure, j’avale les côtes et les faux plats, nombreux sur ce 2ème semi. Je double de plus en plus de monde. Je commence à rêver à cette course parfaite. Régulière, sans mur, avec au bout un chrono inespéré.

Et puis, mes supporters devraient être là, bientôt. A chaque virage, je scrute les bords de la route dans l’espoir de les reconnaître. Mais ils ne sont pas là.

Mon coeur tape fort, je n’arrive plus à le calmer. Je suis focalisée sur mes proches, que je devrais voir, là, bientôt. 33, 34, ils ne sont toujours pas là et ça me mine. 35, 36, toujours rien. J’ai besoin d’eux, je leur en veux d’être aussi loin dans la course. Insidieusement, je suis en train de lâcher.

J’ai envie de marcher. Pourquoi ? Ai-je horriblement mal aux jambes ? Ai-je des crampes ? Non. Je n’ai plus envie, tout simplement. Je lutte comme je peux. Une femme me dit “c’est la dernière côte”. Mais le plat semble monter. Je commence à sangloter comme une gamine puis essaie de me ressaisir. Combien de fois ? …

A deux

A la toute fin du 36ème kilomètre, je n’arrive plus à trouver suffisamment de bonnes raisons pour continuer à courir. Je vis mes premiers pas de marche comme un renoncement définitif. Pourquoi j’ai arrêté ? J’ai la sensation que je pouvais encore mais quelque chose m’en empêche.

Je marche depuis quelques secondes seulement quand j’aperçois un mec courir dans l’autre sens. Je ne le reconnais pas tout de suite, il porte un t-shirt que je ne connais pas.

Ce mec, c’est le mien et il est définitivement toujours là pile au bon moment. Je lui dis “vous êtes trop loin”, il le sait, il s’en veut. Je ne sais plus vraiment ce que je lui dis, ni dans quel sens. Ce dont je suis sûre, c’est que sa présence a été salvatrice. Il me dit « on va finir ensemble, d’accord ? ». Je me remets à trottiner pour passer devant nos parents et ma copine qui sont sur le bord pour m’encourager. J’essaie de faire bonne figure mais je vois à leurs visages que je dois avoir l’air mal en point.

Antony (parce que c’est son nom) trouve les mots alors que je suis vraiment déçue de m’arrêter aussi loin dans la course. Il me dit qu’il est fier de moi, me parle de sa course, de celle de ma copine, de celle de son père, de leur réussite à tous. Il me donne des petits objectifs : « on court après cet arbre, après ce poteau, on marche dans le faux plat ». Et puis surtout, il met un mot sur ce que je suis en train de vivre : “c’est le mur, tu y es”. Je me fais doubler par des filles que j’ai passées depuis longtemps puis par le rouennais avec qui j’ai discuté et que j’ai lâché au 25ème. Il me tape dans le dos, il court toujours, il a l’air bien. Je pense “Ils ont mieux géré”.

Un autre homme me double et se retourne : “félicitations pour ce que vous faites, je vous suis depuis 10 km, je me suis accroché à vous, bravo, vraiment”. Que lui ai-je répondu ? Pas grand chose sûrement, à part mon regard désolé. Pourtant, ça m’a touchée. Si jamais il passe par là …

Petit à petit, je prends conscience de l’absurdité de cette situation. “Ton blog n’a jamais aussi bien porté son nom hein” plaisante Anto. Mon caractère rigolard reprend peu à peu le dessus. Je n’ai qu’une envie : m’allonger dans l’herbe. Ou bien mourir, au choix. Au 38ème je calcule rapidement : même si je fais les 4km restant en 10’/km, je finis en 4h30. Je sauve les meubles. Je m’arrête, m’étire un peu, marche, cours, marche, cours.

Et puis, le 40ème

Au moment d’entamer le 41ème kilomètre, subitement je m’exclame “allez, on arrête les conneries là”. Et puis je me remets à courir.

Anto a peur que ma motivation retombe comme un soufflé, mais le mental a repris le dessus. On ne m’arrêtera plus. DEUX KILOMÈTRES. C’est quoi ? Rien. Si j’ai deux kilomètres à faire dans ma vie, ce sont bien ceux-là et je n’ai pas l’intention de continuer à traîner la patte. Je retrouve mon rythme d’avant mur.

Anto connaît le parcours, il me le décrit, n’en revient pas de mon regain d’énergie. “Encore un faux plat descendant, un virage et tu vas voir … l’arche du 41ème kilomètre”. je n’ai jamais autant aimé une arche. Je la bénis. En la passant, je cris “QUARANTE ET UN KILOMÈTRES PUTAIN”. Ça fait marrer le grand gaillard derrière moi. J’accélère encore un peu, je suis galvanisée par cette arrivée que j’imagine déjà. Cette descente vers le Mémorial, grandiose.

Arche 41 ème km

Merci à David Vandewiele (@appledav) pour la photo.
(c’est pas moi la fille qui court devant hein)

Un rond-point, Anto passe derrière les barrières et continue à courir sur le trottoir. Je la vois, cette arrivée. J’accélère encore, je donne toutes mes forces, double un groupe de coureurs. je ne suis pas arrivée que je lève déjà les bras, j’ai l’impression que la foule m’acclame. J’y suis, voilà, là, encore quelques mètres.

Quatre heures et vingt minutes s’affichent au chrono officiel. Je suis tellement heureuse d’arriver au bout de cette course que je prends la première personne que je croise dans mes bras, ce sera le papy qui essaie de me remettre ma médaille. Il rit de bon cœur. Je suis amoureuse du monde entier.

Je suis fière, je suis heureuse, je suis tout ce que je rêvais d’être au bout de mon marathon.

Arrivée marathon de la liberté

81 réflexions sur “We can be heroes …

  1. Honnêtement, tu m’as donné les larmes aux yeux. Ton récit est limpide, entraînant et émouvant. Mille bravos pour avoir fait cette si belle course, tu es finisher et ça, c’est vraiment trop classe 😉 Récupère bien après toutes ces émotions !

  2. Bon je cours un marathon seulement si moi aussi je retrouve mon mec au 36ème km. ^^
    Ton récit est trop beau, j’ai failli écraser une petite larme devant mon ordi. Tu as l’air tellement zen, sereine durant toute la course.

    Bravo. Bravo. Bravo !
    Et merci, parce que franchement ça donne envie.

    • Oui, bizarrement j’étais complètement apaisée. Quand tu m’as vue la veille, j’étais pourtant dans un tout autre état ! Merci beaucoup !! Et j’te le dis : franchement, ça vaut le coup. Et je me suis jamais autant foutue d’un chrono. Ça fait du bien 🙂

  3. Félicitations déjà ! Finir, c’est toujours le but, soyons humbles ! Et être content de sa course, c’est le principal. Ce qui m’interpelle, c’est ce besoin que tu avais de les voir. Et leur « retard » t’a marqué on dirait, tu avais besoin de leur support pour te booster non? J’avoue ne pas trop savoir ce que ça fait, je vais souvent seul sur les courses, donc quelque part, même si je suis jaloux des gens qui ont des groupes de supporters, je n’ai aucune attente. Je suis sûr que la prochaine fois tu tiendras bien plus longtemps et que tu amélioreras sans souci ce temps. Profite bien de tes courbatures maintenant, et des apéros saucissons 😉

    • C’est drôle, tu as l’air presque plus déçu que moi par le chrono ! Je sais pas si on le sent bien quand je le raconte, mais j’étais dans un état d’esprit vraiment particulier. C’est la première fois que je cours comme ça. Je n’étais pas dans ma bulle ni dans une approche « performance » bien au contraire, j’étais à fond dans le partage. En mode bisounours ! Du coup, quand ça commençait à être dur, au lieu de me concentrer à fond, de mettre de la musique par exemple (ça ne m’est pas venu à l’esprit une seule seconde) … Hé bien je me suis accrochée à mes proches. Comme s’ils avaient le pouvoir de me redonner la force. Sauf qu’ils étaient 5 km plus loin. Et j’ai craqué. Je ne veux pas me lancer dans des « et si » … Cette course, je ne la changerais pour rien au monde. C’était parfait.
      Le chrono, ce sera pour le prochain 🙂

  4. Félicitations Emma’. Belle course, ton récit respire la passion et transpire d’émotion !
    J’ai adoré, et j’en veux encore. Bienvenue dans la famille des marathoniens, tu mérites amplement ta place !! A la prochaine !!

  5. Yeah mazeltov’! (Je vais aller voir quel pronostic a gagné maintenant, non on n’a pas fait nos bâtards en pariant sur ton dos!) Le t-shirt est sympa, le genre que t’as pas honte de porter au quotidien. Grande classe!

      • Moi je dis qu’avec mon 4:13, coup de bambou après 3h et accélérations sur les derniers kms… je suis quand même LA grande gagnante des pronostics. 😀 #Questcejaigagné?

  6. Whaaaa que d’émotions je pleure pas parce que je suis au boulot mais quand même!
    c’est beau!!! encore une fois Bravo! ça y’est tu es mon modèle^^, running sucks mais tu le fais drolement bien!!!
    et c’etait super de te rencontrer!

  7. Hey ben je t’ai sous estimé, et j’en suis peu fier… Félicitations félicitations et encore félicitations !
    J’avais pronostiqué 1h32 et tu en fait 12 de moins, c’est super et je suis vraiment content pour toi 😉
    Ton compte rendu est très sympa !
    Je te souhaite une bonne récupération manie
    Matt

  8. Je n’ai que deux mots (deux fois le même pour tout dire):
    – Félicitation pour le chrono! Wahou! Prête pour remettre ça?
    – Félicitation pour le récit. Extrêmement bien écrit. On sent l’émotion, la passion 🙂 ça me rappelle mon premier marathon.
    Mille merci de nous avoir fait partager cela!
    Mystinguett

  9. Félicitations !
    Maintenant on peut te le dire, le plus difficile c’est d’en rester là.
    Il faudra quatre jours à tes muscles pour se remettre de leurs émotions et ça leur servira de leçon, mais la tête, elle, elle voudra recommencer l’expérience plus tôt que tu ne le crois 🙂

    • Ohoh, la tête veut déjà recommencer. Je me demande si elle ne voulait pas directement après avoir franchi la ligne d’arrivée. J’ai eu la chance d’avoir un très beau finish, ça aide. Merci à toi en tout cas !

    • Oui, je l’ai terminé et dans de très bonnes conditions, malgré ce passage difficile. Je suis extrêmement chanceuse. Cyril m’avait dit que si je gérais bien, je pouvais finir « comme une Princesse ». C’est comme ça que je l’ai vécu et j’en suis ravie 🙂

  10. Pouahlala…! THE récit de course p***** !!! Énorme Manue !! Bravo !! Et ce chrono là..!!! Nan mais allo quoi? 4h20.. Respect. « je cris “QUARANTE ET UN KILOMETRES PUTAIN”. » : J’adore!

    « Mais le plat semble monter. » Ah bon? Pour toi aussi? 😉

    Félicitation, je suis fier de toi !
    Jo

  11. Bravo bravo!!!! Ça y est j’ai ton chrono 😉
    Et quel chrono!!! Je cours mon 1er marathon en octobre et je vise 4h30, si j’arrive à gérer ma course comme toi je serais comblée! La différence, et c’est là que je suis plus chanceuse que vous les filles, c’est que mon mec, il fera toute la course avec moi na!!!
    Encore toutes mes félicitations et surtout bon repos maintenant…

    • Merci à toi ! C’est sans doute parce que je ne suis pas SI loin du chrono que j’imaginais … Mais honnêtement, je m’en fiche pas mal de ces chiffres. Ce qui compte, c’est vraiment ce qu’il se passe pendant cette course. C’est inédit et vraiment intense ! Je te souhaite de vivre quelque chose d’aussi fort toi aussi ! Bonne prépa … Et à deux, ça va être top !

  12. Très beau récit qui clos une magnifique saga.
    Ce n’est pas seulement cette course qui fut un beau combat mais toutes ces semaines où nous avons suivi tes doutes et tes espoirs. C’est fou comme l’épilogue de cette saga t’a rendu sereine.
    Ce n’est pas seulement une marathonienne qui naît à la fin de récit mais une belle personne qui a grandi et énormément gagné en confiance, enfin je crois.
    Encore bravo et vivement le prochain défi.

    • Merci pour tes mots Fred. J’en prends conscience là, de cette sérénité, en me relisant. J’crois que ça veut dire beaucoup de choses mais je ne sais pas encore tout à fait quoi. J’aurai matière à gamberger encore beaucoup !

  13. çà a l’air flippant ce « blanc » dans la tête, je ne sais pas si je veux flirter un jour avec ce genre de limites… Te sens tu différente ? En tout cas tu es marathonienne désormais, c’est génial !! You did it ! Tu peux être fière de toi 🙂

    • C’est vrai, c’était comme un blanc. Je me suis effondrée un moment. Je pleurais, je prenais mon visage dans mes mains, je ne pouvais plus alors que les jambes pouvaient encore. Certains sont beaucoup plus forts pour tenir mentalement … Moi c’est là-dessus que j’ai flanché !
      Je ne sais pas encore si je me sens différente, je suis encore sous l’effet de la course ! Je pense que je ferai un débriefing à froid … Plus tard 😉

  14. Pingback: Les courants de la liberté 2013 - Baskets aux pieds

  15. Salut Emmanuelle,

    Ton article m’a fait revivre un peu ma course de dimanche, nous avions communiqué par mail qq semaines avant…et c’était également mon 1er marathon!
    Le même bon feeling au départ, la même sensation de relative facilité sur le 1er semi, la même attente qu’apparaissent enfin mes proches (moi c’était mon frère, et il m’a fait attendre jusqu’au 40ème)…et la même fierté à l’arrivée!
    L’objectif chrono que je m’étais fixé n’a pas non plus été atteint, pour ma part j’ai commencé à cramper dès le 28ème sans jamais rencontrer le « vrai mur » de l’épuisement. La bataille a été loooongue…
    Mais c’est accessoire: on se rend vite compte quand on est dedans que la victoire, surtout pour un 1er, c’est de finir!
    A l’arrivée, ce n’est que de la sueur (beaucoup), des larmes (un peu) et du bonheur (énormément).
    Au plaisir,

    Leolio

    • Hey ! Je m’en souviens très bien et tu as mis un commentaire sur l’un des articles précédents. Sur le moment, je n’ai pas fait le rapprochement (Laurent/Leolio), désolée. On ne se sera pas vus au départ … Je t’avoue que je n’imaginais pas cette foule et puis je suis arrivée assez tard ! Je te félicite pour cette belle course et ce combat que tu as mené. J’ai été gâtée par ce marathon, mes jambes m’ont laissée tranquille, c’est la tête qui a flanché à un moment… Mais comme tu le dis, le chrono est accessoire. Heureuse que tu aies pris du plaisir aussi !

  16. salut m’selle, finalement te voilà marathonienne ! ton récit m’a fait revivre pas mal de choses, même si le vécu est forcément différent pour chacun (pour moi 1er semi tellement bien que je me suis emballé et j’en ai eu la facture dès le 27E kil: The mur et des crampes dans les cuissots -ma doué…- et au final un chrono assez loin de mes attentes) mais quel bonheur de se dire que çà y est c’est fait on l’a bouclé et tous ces efforts n’ont pas été vains même si finalement on en a tous bavé dans notre coin…

    Donc FELICITATIONS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Le premier chapitre est écrit, reste a en ajouter d’autres 😉

    • Helloooo ! Félicitations à toi aussi !!! Tu as l’air quand même content malgré la déception du chrono et je te comprends totalement ! J’imagine même pas comment tu as tenu cet état pendant aussi longtemps, chapeau franchement ! D’autres chapitres, il y en aura … J’ai l’impression que pour toi aussi ! 😉

      • oh oui il est content quand même le gars ! je l’ai fini et quand même en – de 4h même si l’objectif était entre 3h40 et 3h45-. Donc peut-être le même l’année prochaine pour le retour du gars qu’est pas content (et qui réfléchi plus dans le 1er semi hein !.:) Et puis ce plaisir ineffable d’avoir quasi besoin d’un déambulateur les jours qui suivent que tu dois connaitre z’aussi !
        En tout cas tu m’as bien fait rire avec ton « cri de l’arche du 41e ».
        allez, bons runs !!!

  17. C’est un récit qui donne la chair de poule.
    Ce jour là même si tu as un peut marcher la victoire ne pouvais pas t’échappé. Je l’ai vue dans ton regard au départ. Déterminé….motivé.
    La gestion de course est quasi parfaite et l’arrivée est impériale.
    Un grand bravo pour ce que tu as accomplie avec l’art et la manière.
    Respect …..

  18. Bravo et bienvenue au club ! Finir un marathon c’est une émotion unique, un depassement de soi et une découverte de capacités incroyables. Ça tu le garderas à vie, même si ce 1er est le dernier. Et oui oui oui tu es marathonienne et tu peux en être fière. Peu importe le temps final, les éventuelles minutes de marche, les déceptions, le courage qu’il a fallu employer avec force ou non, tu avais un objectif extrêmement difficile et tu l’as fait ! Comme quoi quand on veut on peut, alors BRAVO ! Attention quand même, le virus marathon est incurable alors repose-toi bien avant la prochaine aventure. @+

  19. Hello ! J’attendais ce récit avec impatience, et… n’ai pas été déçu ! Ton blog est tip-top, ton récit de course fantastique. J’ai découvert runningsuckkss tardivement, en voulant trouver sur le net des forums à propos des courants de la liberté (j’étais également parmi les coureurs de ce très beau marathon).

    Les émotions qui coulent de ta plume me semblent extrêmement fidèles à la réalité, mais une question me taraude : toi-même, tu n’as pas pleuré au moment de franchir la ligne d’arrivée ?
    C’était mon 3ème marathon, et à chaque fois la même euphorie entre 42000ème mètre et le 42195ème : un truc enfoui au plus profond de toi, une envie de crier, de RUGIR, de pleurer, de s’écrouler… et de vivre !

    En tout cas bravo, tu l’as fait. Mais attention, le marathon, c’est une addiction 😀

    • Merci beaucoup Alex pour ton petit mot et surtout BRAVO, 3h22 monsieur, ça claque !
      Je n’ai pas pleuré au moment de franchir la ligne, j’étais complètement envahie par la joie et l’euphorie, j’avais envie de rire je crois surtout. Les larmes sont venues après … Une fois que j’ai réalisé ce qu’il venait de se passer. C’était tellement fort !
      Une addiction … Je veux bien te croire, je pense déjà au prochain 😉

  20. Je viens de découvrir ton blog et je tombe super bien puisque tu viens de devenir marathonienne. Je me suis fait toute la saga marathon d’une traite du coup ! Merci pour ton partage. J’adore lire les aventures des uns et des autres (c’est le but des blogs en même temps !).
    Quant à ton marathon… Whaou ! Félicitations ! Ça donne envie 🙂 Tu as réussi à ne pas lâcher et à finir en beauté. Bravo !
    Je cours aussi. Je pense au marathon… un jour… peut-être. Il faut que j’arrête de lire les blogs car on en oublie presque les sacrifices que ça demande et je vais finir par me lancer 😉
    Quoiqu’il en soit, je vais continuer de te lire.

    Bonne récupération et savoure bien le fameux « runner’s high » !

    • Salut Marjolaine ! J’ai cliqué sur ton nom et constaté que ce n’était pas la première fois que je voyais ton blog, j’y suis déjà passée et suis ravie de t’accueillir ici 🙂 !
      Je n’ai qu’une chose à dire : pour le marathon, fonce. Il n’y a rien à perdre sur cette course et tellement de choses à vivre avant, pendant et après ces 42,195 km. Je ne sais pas si ça se voit dans ma « saga » mais les sacrifices, je les ai très bien vécus, ils font partie du truc et ils participent à l’expérience. Bref, quand t’en auras envie vraiment, n’hésite pas !
      Merci à toi en tout cas !

      • Oui, justement, ta préparation semble sereine et pas si contraignante que ça (bon… c’est quand même un marathon qu’on prépare hein…) et c’est pour ça que ça donne envie. De toutes façons, comme tu l’as dit quelque part, quand on décide de faire un marathon, on le fait en toute connaissance de cause et on met les moyens qu’il faut sinon ce n’est pas la peine de se lancer.

        Enfin, oui, j’ai mon petit site/blog aussi mais c’est actuellement par très lisible, j’en conviens… J’avais commencé en partant à l’étranger en 2008 (mandieu ça nous rajeunit pas…) et, étant revenue en France, m’intéressant de plus en plus au sport, j’ai dévié de sujet. Je suis en train de le retravailler pour séparer les 2 choses. Ca sera beaucoup plus lisible et plus pratique pour échanger avec des gens intéressés par le sport 🙂

      • N’hésite pas à me tenir au courant de tes évolutions blogesques, j’ai essayé de mettre ton blog actuel dans Bloglovin mais ça n’a pas l’air de fonctionner, je sais pas pourquoi !

      • Mince ! Je crois savoir pourquoi : mon blog est « home made » de A à Z (donc pas de WordPress et compagnie). Il doit y avoir quelque chose à ajouter qui devrait y être par défaut si j’utilisais WordPress… Je vais regarder ça.

  21. Très émouvant ce petit récit!!! malgré tes souffrances, ça donne vraiment envie de faire LA distance 🙂 et le mur des 30 KM, ça me fascine lol !! J’espère que tu n’es pas trop en mode Robocop depuis dimanche 😉 Bonne récup 🙂

    • Héhé, je suis bien contente si ça donne envie parce que je le recommande chaudement à tout runner ! Je crois que mon mur n’était pas très très méchant … C’est surtout la tête qui a lâché. J’en tiens pour preuve mes jambes plutôt fraîches le lendemain (un peu mal quand même hein, n’exagérons rien). Merci en tout cas pour ton petit mot !

  22. C’est beau un marathon. Alors quand c’est bien raconté, on se plonge dans la course avec plaisir, on se souvient de ses propres expériences et on dit : bravo !

  23. SUIS TROP FAN !!

    t’as fait une superbe course et écrit un super récit… tu pourras dire merci à « Mr Running sucks » pour la fin de course. Ton temps est super pour un premier essai. A quand le second ? 😉

  24. Pingback: Courir ou ne pas courir… Et comment ? Pourquoi ? Où ? Quand ? | Pasaprespas

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  26. C’est seulement en ce samedi matinal que je prends le temps de lire le récit de ta course… Que dire à part : BRAVO ! Qu’en penser, à part : « il faut que j’en fasse un, il faut que je connaisse ça ! ». Tu peux être fière de ce que tu as accompli !

  27. Pingback: Marathon 2013 : l’analyse à froid | Running Sucks

  28. superbe récit, un super Mr RunningSucks, une super nana devenue MA-RA-THO-NIENNE!!!! félicitations! j’espère vivre aussi bien mon 1er marathon en octobre. Merci d’avoir partagé cette course/épreuve!!! tu t’es bien dépassée et a courageusement surmonté la fatigue, le désespoir…

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