DEUX SE-MAINES.
Deux semaines pour manger des pâtes, me reposer, courir un peu, gamberger beaucoup, établir des théories fumeuses, hésiter, avoir peur, vouloir y aller, puis en fait non, et puis si quand même.
La préparation au marathon n’est pas qu’un engagement physique. C’est surtout un énorme investissement psychologique. Je me sens réellement (je me répète mais c’est LE mot) investie dans cette course, à 100%. Tu me dis demain : “bon, en fait c’est annulé”, je ne serais que déception, je serais orpheline de MON marathon.
Mais comme j’ai arrêté d’anticiper les problèmes avant qu’ils n’existent, ne l’envisageons pas. En attendant, j’ai la sensation d’avoir passé un cap. Après le coup de mou des semaines 5 et 6, je suis repartie de plus belle, avec l’enthousiasme des débuts.
Résumé des épisodes précédents
- Nouvelle rubrique : la Saga Marathon
- Episode 1 : la pré-prépa
- Episode 2 : Excessive ? Noooon …
- Episode 3 : Où sont mes jambes ?
- Episode 4 : Le tendon vous dis-je !
Mon état général à J-15 (OH PUTAIN, 15 !)
Causons pratique
3 courses, 4 coureurs, 3 horaires de départ, 3 lieux de départ, 3 horaires d’arrivées différentes. Voici l’équation. Comme j’ai fait ma princesse et que j’ai trouvé un gîte juste à côté de MA ligne de départ (gnihihi), je ne vais pas prendre les navettes prévues par l’organisation. J’ai fait un petit schéma pour aider mes parents à mieux se repérer. Je suis assez fière de moi.
Par contre, je vous épargne ma planification millimétrée de qui sera où à quel moment et qui va chercher qui et qui vient où encourager qui ? Oui ? Ok. Non mais j’demande, au cas où …
Causons technique
Retour sur mes deux dernières semaines avant la relâche
Ces deux semaines se sont plutôt très bien passées. Je crois que j’ai compris l’importance de la récupération, notamment au travers des footings en endurance fondamentale. Pendant toute la prépa, j’ai eu tendance à courir ces footings en sur-régime. Du coup, le corps ne récupère pas parfaitement et se fatigue.
Pendant ces semaines 7 et 8, j’ai été plus sage et ça a été mieux. Aussi, mon corps s’est adapté à l’effort long et répété. Il encaisse mieux je crois.
Sortie la plus longue : 2h17, 23 km dont 30 min à allure semi (trop vite, c’est mal). Ça commençait à tirer un peu sur la fin mais j’étais pas sur les genoux non plus. Surtout, aucune douleur le lendemain et pas de problème pour enchaîner la suite de mon plan. C’est bon signe.
Enfin, les fractios sont passés en mode long et donc au seuil (90% FC Max). Je me suis un peu énervée, comme toujours et j’ai bouclé des répétitions de 7 min à plus de 13 km/h. Vu mon état à la fin, force est de constater que je suis bien loin des 45 min au 10 km. Mais bon, c’est pas le propos ohohoh.
Le marathon, dans ma tête
Voici comment j’envisage les choses :
- Premiers kilomètres au dessus de 6’00 au km
- Puis je viens progressivement me caler à 5’49 au km, allure que j’essaie de maintenir le plus longtemps possible.
ET PUIS …
- Si au 32ème, je ne suis pas ravagée par un mur, tentative d’accélération progressive
- Si je prends le mur … Est-ce que la stratégie a encore quelque chose à faire la dedans ? Je ne crois pas. Donc, je gère comme je peux.
Voilà voilà. En attendant, j’entame deux semaines de VDN (vie de nonne). Ça va être tellement rigolo ohoh.
Pense à bien boire à partir du 20e. Perso je n’ai jamais connu le fameux » mur », même la première fois. En revanche, il faut considérer à mon avis la course en 4 étapes. Les 10 premiers K, tu te cales dans ton allure, en mode, je profite du moment, je n’ai pas mal, ça compte pas. 2e 10, tu essayes de rempiler en te disant « à la fin, j’en serai à la moitié ». Idéalement, tu dois te conditionner mentalement pour te dire que la course commence en fait au 20e, avant, tu « leurres » ton cerveau en lui disant, « bon ça c’était pour la déconne ». Du 20 au 30e, pense que là tu bois 2 fois, tu vas bien. Et au 30e, tu te dis, « OK deux kilomètres de dur et ensuite c’est plus que 10, les 10 que j’ai fait mille fois avant à l’entrainement, les 10 du début ». Au 32, tu bois au ravito, tu bouffes des gels, et tu regardes défiler les kilomètres qui ne sont plus deux chiffres, et tu penses à chaque fois » c’est un jeu, c’est rien 9,c’est rien 8, c’est rien 7… » Les 5 derniers, tu passes en mode invicible et le dernier, tu accélères, tu vas alors avoir une montée d’adrénaline de malade. Ne pense pas au mur, pense à la décharge de plaisir, profite, tu t’es entrainée, tu peux le faire.
My two cents. 🙂
Merci pour tes conseils ! Je me demande bien comment ça va se passer dans la tête. Entre ce que j’espère et ce que mon mental va bien vouloir donner … Enfin, c’est aussi pour ça qu’on court ce genre de distance, pour se tester, découvrir comment on va réagir, tout ça tout ça. Je garde particulièrement l’astuce du leurre 😉
Bien, bien, bien, … J-15 déjà.. Est-ce que tu as réellement besoin du conseil d’un marathonien en 5h? Je ne pense pas.. ^^ Je vais pourtant te dire ma vision de la chose. Lorsque tu seras au 21e et que tu seras à l’aise, attention à la suite.. 25e km.. 28e, 30e km.. prudence sur l’allure. Je pense qu’il faut bien avoir à l’esprit que pour un premier marathon, l’objectif c’est d’être finisher. (Sur les deux jambes de préférence) Le mur arrive sans prévenir. Tu es bien au 30e et PAF 32e : Le MUR ! Je résume mon commentaire de ce soir par le mot : PRUDENCE. C’est un combat contre toi-même et si tu te retrouves dans la m****, tu seras seule. À toi d’avoir le mental pour finir les derniers km. L’esprit de Jo’Run sera avec toi ! Go Manue, Go ! (C’est flippant hein ??) 🙂 Kiss
Flippant, non … Je suis préparée à souffrir, je sais que ça va pas être facile, que ça va faire mal … avec ou sans mur d’ailleurs ! Mais je n’ai pas vraiment peur en fait. J’ai juste hâte de savoir ce que c’est de courir un marathon.
Prudente, je pense savoir l’être. Après, je me doute bien qu’avec l’euphorie de la foule, de la course, je peux me faire emporter. Mais mon dernier semi m’a vraiment appris qu’on gagne toujours à partir doucement. Donc … On verra !
Tu y arriveras et mieux que moi 😉 Tu es une guerrière !! Bon courage.
Hello Miss,
Rah l’angoisse des jours précédent le D-day, j’en sors tout juste (J’ai encore tellement mal aux jambes) mais j’ai déjà hâte de le revivre!!
Un conseil: Si c’est ton premier marathon, tu vas avoir besoin de ressources morales énormes une fois la moitié atteinte. Alors il vaut mieux partir un peu en dessous, histoire de ne pas se retrouver démoralisée dès que la forme va faiblir!
Je te souhaite la meilleure course possible!
Mystinguett
Oui, je me suis un peu testée sur les sorties longues et je sens qu’il ne faut pas que je fasse la folle sous peine d’exploser (je n’ai pas explosé à l’entraînement hein ^^ … Mais je sens bien quand le cardio est trop haut et que je pompe trop d’énergie. Ça passerait sur 25 km, pas sur 42). Ne pas se faire avoir par l’euphorie de début de course, rester prudente. J’espère réussir à tenir tous ces conseils… Merci à toi en tout cas 🙂
çà va aller. t’as fait le plus dur : maintenant, c’est le dessert !
PS: sympa le panneau rose en photo à la fin de ton billet 😉
Merci Dajo ! J’ai hâte de prendre le dessert justement, en espérant qu’il ne soit pas trop sucré (oh putain, la métaphore filée de ouf. Je sais pas trop ce que ça veut dire par contre. Bref ^^).
go go go tu vas y arriver quelque soit la technique …. tu seras finisher 🙂
Ahah, arrête je suis superstitieuse et si on me dit que je vais l’être, je me dis que c’est vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué et alors une force maléfique va faire qu’en fait je le serai pas. Oui, je suis un peu tordue … C’est normal.
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